Télécharger l'épisode 1 (PDF)
La nouvelle est tombée en début d’après midi. Philippe Bergeroo remplace Bruno Bini à la tête de l’équipe de France féminine. Même si beaucoup ont souhaité la conservation de Bruno Bini, la nouvelle était attendue après un Euro très décevant.
Episode 1 : Le bilan mitigé de l'ère Bini
Bruno Bini a été démis de ses fonctions de sélectionneur des Bleues.
Bruno Bini a été nommé à la tête des Bleues en février 2007 en remplacement d’Elisabeth Loisel. Il avait pour mission de valoriser le football féminin. Cela passait donc par des résultats sur le terrain. Le premier objectif de Bruno Bini est d’atteindre les quarts de finale du championnat d’Europe 2009. Ce fut le cas même si son parcours aurait pu plus glorieux. Les Bleues se feront sortir par de modestes hollandaises aux tirs au but après un match quelque peu ennuyeux. Bruno Bini déclara même que les deux équipes auraient pu jouer pendant très longtemps sans marquer un but. Même si le parcours s’arrête si tôt, l’objectif est atteint.
La prochaine étape est d’emmener les Bleues aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. Pour cela, il faut être dans le quatuor de tête au Mondial 2011 en Allemagne. Après des éliminatoires exceptionnelles où les Bleues n’auront encaissé que deux buts, en barrage contre l’Italie, les Bleues s’envolent pour l’Allemagne. Les deux premiers matchs ne sont qu’une formalité pour les Bleues où elles battent le Nigéria (1-0) et le Canada (4-0). Le dernier match de poule doit permettre aux Bleues d’obtenir la première place du groupe et donc d’éviter l’Angleterre. Malheureusement pour elles, les Bleues se heurtent à des Allemandes survoltées de jouer à domicile. Les Tricolores s’inclinent sur le score lourd de 4 buts à 2. En quart de finale, les Bleues affrontent l’Angleterre et ne sont pas loin de repartir à la maison lorsqu’à 3 minutes de la fin du temps règlementaire, Elise Bussaglia marque un but qui restera dans la légende du football féminin. Les tirs au but donneront, cette fois ci, raisons aux Bleues qui se qualifient pour les demies-finale de la Coupe du monde. Et ce, pour la première fois de son histoire. A ce moment là, les Bleues sont sures de participer aux Jeux Olympiques de Londres mais elles veulent aller plus loin encore. Toutefois, les Bleues s’inclinent en demi-finale face aux Etats-Unis (3-1). Encore sur la déception de la demi-finale, les Bleues ne remporteront pas le match pour la 3ème place et repartent donc bredouilles d’Allemagne. Ce parcours est tout de même riche en enseignements.
Un nouvel objectif se profile à l’horizon des Bleues : les Jeux Olympiques de Londres. Après un parcours très encourageant au Mondial allemand, Bruno Bini et les joueuses se fixent comme objectif de ramener une médaille. Cet objectif n’est pas infaisable vu la montée en puissance des Bleues depuis le dernier Mondial. D’autant plus que les Bleues sont dans un groupe à leur portée. En effet, excepté les Etats-Unis, la Colombie et la Corée du Nord sont des adversaires dont les Bleues n’ont pas à avoir peur. Pour leur premier match, les Bleues affrontent les Etats-Unis et font un match tonitruant en menant 2 à 0 en 25 minutes de jeu. Malheureusement, les américaines inscriront 4 buts consécutifs et l’emporteront (4-2). Cette défaite, bien qu’attendu, laisse planer un doute que les Bleues devront vite estomper pour leur prochain match contre la Corée du Nord. Et les Bleues vont vite se rassurer en inscrivant un but d’entrée de match. Ensuite, les Tricolores donneront un festival offensif et inscriront 4 autres buts. Score final : 5 – 0 pour les Bleues. La qualification n’est pourtant pas encore assurée. Il faut battre la Colombie. Comme face à la Corée du Nord, les Bleues inscriront un but en début de match. Malheureusement, la Colombie réussira à contenir les offensives françaises. Score final : 1 – 0 pour les françaises qui se qualifient pour les quarts de finale où elles affronteront la Suède. Ce sont ces mêmes suédoises qui ont privées les Bleues d’une médaille de bronze au dernier Mondial. Cette fois-ci, les Bleues entendent bien affirmer leur suprématie. Chose qu’elles feront à merveille durant toute la rencontre et ce malgré avoir été menée au score. Les Bleues s’imposent sur le score de 2 buts à 1 et se qualifient pour les demies-finale. L’objectif de médaille se rapproche petit à petit. Pour être sur d’en ramener une, il faut se qualifier pour la finale. En demi, les Bleues ont affronté le Japon que la bande à Bini a battu en match de préparation. Alors qu’ils suffisaient de réaliser la même tactique de jeu, Bruno Bini décide de changer de système de jeu et joue la défense. Pari non concluant car les japonaises inscriront deux buts dans chaque période. Les Bleues réduiront la marque par Eugénie Le Sommer. Elise Bussaglia a même eu la possibilité d’égaliser sur pénalty mais la gardienne japonaise l’a stoppé. Les Bleues devront se battre en petite finale pour ramener une breloque. Lors de cette petite finale, les Bleues ont affronté le Canada. La bande à Bini connait bien son adversaire pour l’avoir rencontré lors du dernier mondial (victoire 4-0) et en finale du Tournoi de Chypre (victoire 2-0). Vu les résultats des deux dernières rencontres, on pouvait espérer que les Bleues remportent ce match. Malheureusement, les Bleues ont gâché beaucoup trop d’occasions devant le but canadien et sur leur seul tir du match, le Canada crucifie les Bleues. L’équipe de France repart bredouille de Londres.
Battues en petite finale, les Bleues repartent de Londres avec des regrets
Malgré cet échec cuisant, Bruno Bini est maintenu à la tête des Bleues. Un nouvel objectif est fixé : remporter le prochain championnat d’Europe en Suède. La phase qualificative n’est qu’une formalité pour les Bleues et se qualifie donc pour l’Euro suédois. Lors de la phase de poule, les Bleues ont affronté la Russie (victoire 3-1), l’Espagne (victoire 1-0) et l’Angleterre (victoire 3-0). Trois matchs, trois victoires ; 7 buts inscrits pour 1 seul encaissé. Avant les quarts de finale, tous les voyants semblent être au vert y compris tactiquement. Pourtant, Bruno Bini va faire un choix surprenant pour le quart de finale face au Danemark. En effet, alors qu’Eugénie Le Sommer avait fait un très bon match en pointe face à l’Angleterre, Bruno Bini la remplace par Gaetane Thiney. Choix incompréhensible et peu concluant car au bout de 15 minutes de jeu à peine, Bruno Bini replace Le Sommer en pointe et Gaetane Thiney prend le flanc droit. Ce soir, il était écrit que ce ne serait pas le soir des Bleues. Et comme quatre ans auparavant, elles sortiront après la séance de tirs au but. Les Bleues ne remporteront pas l’Euro suédois.
Ce dernier échec a, sans doute, poussé Noel Le Graet a démettre Bruno Bini de ses fonctions de sélectionneur de l’équipe de France féminine. Même si le Mondial allemand a été une révélation pour tous, les JO et l’Euro suédois n’auront pas été à la hauteur des objectifs fixés. Finalement, Bruno Bini aura beaucoup parlé mais sans vraiment agir sur le terrain. Pour lui succéder, la FFF a nommé Philippe Bergeroo. Qui est-il ? Pourquoi lui ? Est-ce un bon choix ? EDF Story vous donne son avis.
Source : EDF Story