Je voudrais profiter de ces quelques jours de pause entre les deux matchs pour donner mon avis sur les critiques proférées à l’encontre de l’équipe de France, suite à sa défaite au match aller.
Concernant les médias, j’ai toujours du mal à comprendre leurs façons de faire, leurs logiques surtout. Avant le match aller, un journaliste a fait allusion au match contre la Bulgarie en 1993 (défaite de l’équipe de France qui l’élimine dès le tour qualificatif). Cette allusion n’est pas logique car même si les matchs de la Bulgarie, en 1993, et contre l’Ukraine, aujourd’hui, sont décisifs, ils n’ont strictement rien à voir. Le match contre la Bulgarie était un match de poules qualificatif. Il suffisait d’un seul point pour que les Bleus aillent aux Etats-Unis. Kostadinov les prive de ce plaisir, à la dernière minute du match. Les matchs contre l’Ukraine sont des matchs de barrages avec une double opposition. Contrairement en 1993, la défaite d’hier ne condamne pas l’équipe de France pour le prochain mondial. Certes, ce ne sera pas aussi facile et simple qu’on ne pouvait l’imaginer mais c’est faisable. On a vu beaucoup de retournements de situations de ce genre.
Je m’insurge aussi devant une pression médiatique de plus en plus forte. Avant le match, Jérôme Alonso, ex-gardien du PSG et consultant pour France Télévisions, disait qu’on ne pardonne plus rien à l’équipe de France. Propos repris par Pascal Praud, consultant sur I-Télé. Le prétexte ? Knysna ! Bon sang, quand est-ce que vous allez arrêter avec Knysna ? Cela fait pratiquement 4 ans que cela s’est passé. Des joueurs ont été sanctionnés et ont payé leurs dettes. Il serait tant de passer à autre chose.
Tout à l’heure, je disais que les critiques n’étaient pas logiques. En voici la preuve. Quand l’équipe gagne, tout le monde est content. Quand l’équipe fait une contre-performance, on ressort les dossiers brulants. Et, après, beaucoup s’étonne quand des joueurs sortent de leurs gonds. Cela veut tout simplement dire que les critiques sportifs ont le droit de casser n’importe quel joueur sans aucune limite et que les intéressés n’ont pas le droit de se défendre. Stupide.
Les critiques, que ce soit dans n’importe quel autre domaine que le football, aiment ressurgir des faits du passé pour enfoncer les interlocuteurs qu’ils ont en face. Qu’on laisse Didier Deschamps et son staff faire leur boulot, bon sang !
Je suis l’équipe de France depuis 1998 (avant la Coupe du Monde, je précise) et cette pression médiatique à toujours exister. Après 1993, Aimé Jacquet a souvent été critiqué dans ses choix. Cela ne l’a pas empêché de mener l’équipe au sommet du monde. Je ne dis pas que Didier Deschamps amènera l’équipe de France à ce niveau-là mais qu’on laisse cette équipe tranquille. Desserrez l’étau car à force, vous allez rendre l’équipe de France impopulaire et le football français par la même occasion.
Pour terminer, je voudrais dire que, personnellement, j’ai du mal à comprendre la légitimité accordée à certains critiques. Mis à part quelques-uns, la plupart n’ont jamais réellement joué au foot à un niveau professionnel. C’est bizarre quand même qu’une personne apprenne un métier à une autre personne alors qu’il ne l’a jamais lui-même pratiqué.